Hôpital régional de Maroua : des stratégies pour rehausser la fréquentation
- Par Joël MAMAN
- 22 juin 2020 12:07
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Le comité de gestion que préside le maire de la ville, s’est penchée sur le sujet au cours d’une conférence de presse.
Depuis deux mois que Maroua a enregistré son premier cas de Covid-19, le taux de fréquentation de l’Hôpital régional de Maroua est en chute libre. « En dehors de la chirurgie, les consultations pour les autres pathologies sont passées de 2500 à 1800 par mois », indique le Dr Gérard Fetse Tama, directeur de cette formation sanitaire. Au sein de la population, « il se dit de bouche à oreille que l’hôpital reçoit des personnes infectées au Covid-19. Donc le risque d’être contaminé est grand, au vu de la vitesse de propagation de la maladie, voilà pourquoi nous préférons les autres centres de santé », explique Mairama, habitant de Maroua. Des déclarations assez graves, d’après Sani Babani, président du Comité de gestion de l’Hôpital régional de Maroua. D’où la conférence de presse organisée samedi dernier, « pour rassurer les populations sur le fait qu’il n’y a pas meilleur endroit qui soit autant sécurisé pour soigner les malades que l’Hôpital régional. D’ailleurs, c’est ici que tous les cas compliqués de la région sont référés. Pas de crainte à y aller », réplique Sani Babani.
Sur le terrain, l’usager est soumis au respect des mesures barrières pour éviter la propagation du virus au sein de l’hôpital. Des équipes spéciales sont déployées pour encadrer les populations dès l’entrée de l’hôpital jusqu’à destination. Lavage de mains, prise de température, etc. sans oublier que l’hôpital est désinfecté régulièrement et les malades du Covid-19 ne sont même pas visibles comme les autres patients », souligne le directeur. Comme l’a annoncé le président du comité de gestion de l’hôpital, « le dépistage du Covid-19 se fait déjà à Maroua contrairement au passé où il fallait attendre les résultats venant de Garoua ou Yaoundé. Les populations ont intérêt à se rapprocher de cet hôpital pour savoir leur statut en cas de doute », conclut le directeur.
Cet article a été écrit et publié en premier par Cameroon Tribune